Les nouvelles technologies raccourcissent les distances les hommes. Les câbles sous marin, utilisés dans les télécoms, sont devenus des instruments indispensables.
Les échanges d’informations par les câbles sous-marins
Que ce soit pour la téléphonie, ou l’envoi d’information via internet, ils demeurent méconnus des internautes et autres utilisateurs des nouvelles technologies. Ils demeurent indispensables pour permettre à l’essor technologique, que vit l’humanité, de se développer en totalité. Ce ne sont pas moins de 263 câbles qui ont été posés au fond des océans et qui permettent le transfert d’information en 2014. Ces derniers constituent la grande majorité des télécommunications mondiales. Avec l’essor des télécoms à travers le monde, dopé par la mondialisation, leur nombre n’a cessé d’augmenter. Également très prisés par les géants du web, la gestion de l’emplacement des câbles et la création des datas center constituent un enjeu majeur des télécoms.
Quel début pour les câbles sous-marins ?
Le premier câble sous-marin fut installé pour l’usage du télégraphe en 1852 sous la Manche afin d’établir une connexion entre Londres et Paris. En 1858, le premier câble transatlantique fut établi et une connexion vit le jour entre l’Europe et l’Amérique. Au début des années 1870, Hong-Kong, l’Australie et l’Inde furent elles aussi connectées à la capitale anglaise pour le télégraphe et en 1891, le téléphone s’y ajouta.
Comment sont-ils fabriqués ?
Un câble, ou plus exactement une fibre optique, n’est rien d’autre qu’un fil très fin ayant la capacité de transmettre un signal lumineux. La technologie utilisée a également remplacée, au fur et à mesure, les matériaux et la nature des câbles. A la fin des années 1980, la fibre est devenue incontournable, car la fibre optique est plus rapide et fiable que le câble.
Cette dernière est la traduction physique du signal numérique, de la donnée informatique, qui transite sur les réseaux internet. Les câbles sous-marins sont principalement constitués de tenseurs en acier, de tubes en cuivre ou aluminium, du polyéthylène, de tube d’étanchéité, et bien sûr de fibres optiques. Ces dernières constituent la pièce maîtresse dans l’acheminement du signal de télécommunication. La protection de la fibre, ou des fibres, il est possible de mettre de nombreuses fibres optiques dans un même câble, est assurée par une gaine en inox. C’est au travers des fibres optiques que les plus gros débits d’informations numériques transitent. Que ce soit dans les océans ou dans les agglomérations, elles peuvent acheminer un débit de 1Gbit/s !
Comment sont-ils installés ?
Les fonds marins offrent un terrain de jeu particulier pour l’essor des nouvelles technologies, mais ils présentent aussi un risque technologique important. Le fait d’installer des appareils électroniques dans des profondeurs parfois inaccessibles à l’homme, représente un défi technologique. La technologie est partiellement française. Une entreprise française leader dans le domaine a, durant une année, fabriqué l’équivalent de la moitié du tour de la terre en câbles sous-marins. Poser un câble est un travail très minutieux.
Pour leur mise en place, ils sont chargés dans un bateau câblier, où ils sont déroulés à la main. Une bobine géante est utilisée dont la capacité d’accueil est de 1000 km de câble. Une fois le trajet de la ligne de pose du câble établi le bateau-câblier devra passer sur la route tracée et y dérouler le câble. Les câbles sont posés au fond des océans. Un robot sous-marin peut creuser une tranchée dans laquelle le câble est posé. Avec cette méthode, le câble est enterré sous l’eau à quelques mètres de profondeur. Ainsi le câble est-il protégé des tremblements de terre.
Finalement le câble doit être raccordé à un central terrestre afin de transmettre le signal numérique.
A noter que sa durée de vie demeure alors estimée à 25 ans, dans les fonds marins, et, représente un coût de plusieurs centaines de millions d’euros pour permettre de relier un continent à un autre. A noter que le câble le plus long fait 20000 km et relie l’Hexagone à Singapour.
Comment sont-ils répartis à la surface du globe ?
La répartition géographique des câbles sous-marins est, de manière générale, omniprésente le long des côtes. On pourra rappeler que les câbles sous-marins se situent principalement autour de l’Afrique ou encore en méditerranée. On les retrouve également de l’Europe vers l’Amérique du Nord et d’Amérique du Nord vers l’Amérique du Sud. Ces câbles se prolongent également le long de l’Amérique du Sud pour remonter jusqu’en Alaska.
En Asie et en Océanie, les câbles sous-marins forment une véritable toile. Ils passent par la mer rouge, et se divise en deux. Une partie qui descend jusqu’au sud du continent Africain en reliant l’île de Madagascar. L’autre partie part vers le sous-continent indien pour se diviser entre le Japon et l’Australie. Ces deux îles, étant elle-même reliées à l’Amérique du Nord, grâce à des câbles posés au fond de l’océan pacifique.
A noter que les petites îles de l’Asie et du pacifique sont également reliées au réseau. Le but étant d’absorber les 35 % de progression du trafic de données chaque année.
Quels enjeux, quels atouts ?
Ils constituent un atout économique majeur pour une région reculée, pour les entreprises et l’administration locale. Les entreprises poseuses de câbles ont pour but ultime de donner une connexion internet correcte à chaque habitant de la planète. Ainsi, ces câbles posés au fond des océans permettent l’envoi et la circulation des vidéos, photos et autres e-mails mis ou téléchargés depuis internet. Ces derniers ont un impact gigantesque sur la révolution numérique de notre siècle dans la mesure où un taux de 99% du trafic mondial de données passe par eux. Leur nombre, bien qu’important, ne suffit d’ailleurs pas. Il en faut toujours de plus en plus. A titre indicatif, un câble de quelques centimètres de diamètre offre la capacité technologique à 200 millions de personnes d’être connectées.