Les fonds sous-marins constituent les seuls lieux au monde restant à découvrir. Ils constituent également un espace très convoité.
Les fonds sous-marins, un monde mystérieux
Le monde sous-marin, et sa découverte récente, a longtemps fasciné les hommes, il est source de nombreux mythes et légendes. Les deux tiers du globe sont remplis par les eaux. Mers et océans ont la particularité d’être le berceau de la vie terrestre, d’abriter un nombre incalculable d’espèces connues, méconnues et inconnues. Les fonds sous-marins sont partiellement explorés et peu exploités par l’homme.
La biosphère sous-marine demeure globalement inconnue
La faune sous-marine est globalement inconnue. On ne connaît presque rien sur les modes de vie et habitudes de la faune des grands fonds marins. Même chose en ce qui concerne les corridors biologiques de la biosphère et les espèces sous-marines qui y vivent.
Considéré comme étant le cinquième continent par certains scientifiques, la connaissance du milieu sous-marin s’est grandement améliorée, depuis l’apparition de la plongée sous-marine et des diverses applications technologiques civiles, militaires et scientifiques. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, la découverte des fonds sous-marins est en constante expansion, du fait de la nature même du milieu : la bio diversité de la faune et de la flore à l’état pur.
Un espace très convoité
Finalement, il est intéressant de rappeler que les fonds-marins recèlent un potentiel important en ce qui concerne les applications militaires, commerciales et scientifiques. Considérés par les experts, à partir d’une certaine profondeur, comme un milieu extrême, les fonds marins demeurent un nouveau terrain de jeu pour toutes sortes d’applications et d’innovations. Aussi, ces dernières offrent la possibilité de repousser les limites technologiques et humaines actuelles.
Focus sur … L’Autorité Internationale des Fonds Marins
Elle est un organisme intergouvernemental, créé en 1994, sous l’autorité de l’ONU. Son but est de s’assurer de l’application des traités internationaux. Ces traités concernent les ressources minérales, pour les fonds marins, ainsi que les activités diverses liées à cette activité, telles que leur transport, l’exploitation et la préservation des fonds. Elle n’intervient qu’en dehors de la juridiction relative aux zones économiques exclusive, ZEE, des pays ayant une façade maritime. Cette zone, hors des limites nationales, représente l’immense majorité des fonds marins. Son domaine d’action, pour les grands fonds marins, s’attache à la préservation des ressources maritimes et sous-marines, en dehors des eaux territoriales nationales. Ces ressources sont considérées comme étant bien commun ou patrimoine commun de l’humanité par l’ONU.
L’activité légale de cette Autorité existe depuis 1994, bien que la Convention des Nation-Unis sur le droit de la mer ait établi ses missions et priorités depuis 1982. Le but de l’organisation est d’éviter et de diminuer les conflits commerciaux et nationaux. L’objectif est ne pas épuiser les ressources écologiques, comme par exemple la pêche. Une attention toute particulière est portée aux grands fonds marins. Ainsi que son impact sur l’environnement pour la préservation de la biodiversité.
Des exemples
La réglementation, pour les gisements offshores sous-marins, tels que les
encroûtement cobaltifères ou les nodules polymétalliques, est un bon exemple parlant. Ces derniers, regorgent de nickel, de manganèse, de cuivre et de cobalt. Localisés au centre de l’océan pacifique et en océan indien, ces derniers ne sont pas d’accès difficile, car pas très profonds mais demeurent peu exploités.