La technique, très utilisée, est connue pour être employée aux Pays-Bas. Cela lui permet de gagner du terrain sur la mer, au détriment de l’espace maritime.
La construction des polders, un savoir-faire ancien
Il faut savoir qu’au début le polder est principalement constitué de boue. Il faut de longs mois de travail pour que les ouvriers puissent gagner du terrain sur la nature. Cette durée de travail est absolument nécessaire pour accomplir les grands travaux de construction tels que ceux d’un polder.
La particularité d’un polder est que la mer ne s’est pas retirée, c’est la terre qui s’est avancée. En construisant des digues, la terre a gagné du terrain vis à vis de la mer. A noter que cet aménagement aboutit généralement à la construction d’un réseau de canaux. L’idée est d’assécher les zones des futurs polders. Les canaux n’ont pas pour fonction de fournir de l’eau aux plantations, mais de drainer cette eau et de la récupérer pour l’évacuer. Généralement, on peut aussi y planter plusieurs types de plantes, comme les roseaux, afin que l’eau du sol soit pompée.
Expliquez-nous, comment se construisent les digues ?
La formation des digues nécessite plusieurs étapes. Il faut, en premier, construire un mortier avec de l’argile et du sable. La construction doit se faire en inclinaison pour casser les mouvements de vagues et éviter l’érosion. Les industriels spécialisés dans ce genre de construction ajoutent aussi une couche de synthétique qui est posée dessus. Une couche de cailloux est alors posée par dessus avec du basalte et du granite. Les gros cailloux étant posés sur les petits, la construction est au final bien stable.
A noter que la digue protège contre les inondations, les tsunamis et plus généralement contre les menaces de l’eau.
Focus sur… le littoral
Pour ce qui est de l’exemple français, on considère qu’un quart du littoral atlantique doit être sécurisé à cause d’un risque d’érosion. Cette dernière touche environ 20% du littoral. C’est très important et inquiétant. Les bâtiments, construits trop près de la mer, sont parfois menacés. Cela risque de faire disparaître les plages et la côte rocheuse en devient menacée. L’idée est de maîtriser cette érosion afin de permettre de ne pas handicaper le développement économique des stations balnéaires.
L’érosion, un phénomène très ancien
Ce phénomène, bien connu des experts en aménagement du territoire, se trouve compensé par une avancée de la plage. Elle peut aller de 1 à 3 m par an et même jusqu’à 10 m, mais cela reste exceptionnel.
Le sable est en provenance des montagnes. Les glaciers, se déplaçant à la surface des montagnes, enlèvent des fragments de roche et réduisent en petits morceaux les cailloux. Les grains de sable se retrouvent dans les ruisseaux, pour finir dans la mer. Les courants marins répartissent la position des grains de sable. Cela peut amener la côte rocheuse à être touchée. Ceci implique d’avoir de bonnes décisions d’aménagement. La solution est parfois de définir des zones non constructibles et de construire plus loin dans les terres.
Une autre technique consiste à utiliser des digues sous-marines en textile. Ces dernières font plusieurs dizaines de mètres de long. Elles sont placées sur un kilomètre de longueur. Le but est de freiner l’érosion et de ramener du sable sur la plage. La houle est alors cassée.