Le grand port en eaux profonde de Kribi. Le premier de ce genre au Cameroun. Un projet ambitieux pour ce pays africain

Un grand port maritime donnant sur l’océan atlantique

Sur la côte camerounaise il se situe au large de la cité balnéaire de Kribi. Le site est bien placé car proche de l’ensemble des sites d’extraction minière. Le port a été pensé pour fournir des installations plus modernes et plus grandes que le port de Douala. Ce dernier ayant vu au cours des dernières années son flux de marchandise exploser, le mode de transport maritime à destination en import comme en export devait être repensé. Par le passé des navires pouvaient attendre parfois plusieurs jours voir plusieurs semaines avant de charger ou décharger leurs cargaisons sur les quais du port.

Un port international multi-rôle

En plus d’être un port classique, les autorités camerounaise ont eu pour ambition, à juste titre, de faire de Kribi un hub portuaire. L’utilité première du hub est de pouvoir être une plateforme, un carrefour gérant le flux de marchandise de toute la région. Cette ambition claire et affichée permet de transformer ce port à première vue classique en site de distribution et de stockage.

Quels sont les acteurs opérant sur le port ? Quels coût pour ces derniers ?

Les travaux ont commencé à la fin de l’année 2010 avec les premières opérations de construction. Doté d’un statut de société à capital public le contrat de la concession d’exploitation du port est d’une durée de 25 ans. Celle-ci a été donné aux groupes Bolloré Transport & Logistics, à la CMA CGM ainsi qu’au groupe chinois CHEC. Le port de Kribi étant le seul port en eaux profondes du Cameroun il représente un intérêt économique certain, à la fois pour les acteurs privés et publics. Les investissement pour mener à bien le projet sont colossaux : presque 400 millions d’euros

Quelques données techniques sur le port de Kribi

Le port en eaux profonde de Kribi est situé à environ 180 km plus au sud que le port de Douala. Il a notamment 650 m de quai avec pour moitié environ un usage destiné au terminal à conteneur. Il y a en outre près de 270 m destinés pour l’usage d’un terminal polyvalent. A noter que les deux terminaux ont la capacité de traiter 1,2 million de tonnes de marchandise par an. A noter également qu’une deuxième phase de construction a pour but d’étendre l’infrastructure afin d’attendre un quai de 1050 m. Des terminaux spécialisés dans le traitement des minerais seront aussi construit.

En plus de cela avec un chenal de 15,5 m, cette infrastructure portuaire permettra d’accueillir des navires d’un tirant d’eau de 16 m. Elle est présentée par les experts comme étant la meilleure sur la côte ouest-africaine.