Le grand raid de la Diagonale des fous, est un ultra-trail d’endurance qualifiée d’extrême. Il a la réputation d’être, pour les sportifs de haut niveau, difficile à gagner, et pour les autres, difficile à terminer.
Qu’est-ce que la diagonale des fous ?
Il s’agit d’une des courses pédestres les plus difficile au monde, organisée chaque année, en octobre, à la Réunion, sur un parcours surnommé la «Diagonale des fous».
Les participants viennent du monde entier, au nombre de 2 500, une vingtaine de nationalités sont représentées. Composés de champions, vainqueurs d’épreuves sportives, athlètes, professionnels ou amateurs, connus ou inconnus, tous doivent être entrainés. Chacun veut réaliser un exploit, sportif ou personnel.
Historique
Au départ, il s’agit d’un groupe de copains, gendarmes de profession, qui projettent la traversée de l’île en diagonale. L’idée séduit, la marche est le moyen de déplacement commun à tous les habitants, cela fait des émules et finit par la mise en place et l’organisation d’une course de montagne. Un journaliste intitule le parcours « La Diagonale des Fous », dans son éditorial. Les habitants adopteront cette appellation, bien nommée, qui perdure, à ce jour.
En 2017, il s’agit de la 27ème édition.
Une course très sportive
Il s’agit d’une course exceptionnelle, au parcours titanesque.
Caractéristiques : parcours traversant l’île du sud au nord, depuis Saint Pierre jusqu’à Saint Denis, distance de 165 km avec un dénivellement d’environ 9 580m, durée de 3 jours, soit 70 h, au pas de course, de jour comme de nuit.
La traversée de l’île présente divers aspects géographiques : terrain volcanique, montagneux, falaises, murailles, crevasses parfois fatales, flans de montagne escarpés, certains passages sont inaccessibles, cascade géante qui oblige au détour, chemin en nature sauvage, le parcours n’est pas tracé.
Qu’en disent les participants ?
Minuit est l’heure du départ, il va falloir courir pendant 40 h, c’est l’équivalent de 4 marathons, sans vraiment s’arrêter, sans vraiment dormir. La nuit, dans l’obscurité, l’humidité, le froid ou la pluie, s’ajoutent les pertes de repères des sens et du parcours.
La première étape est spectaculaire, c’est le premier poste, celui du volcan le piton de la Fournaise, 30 km pour l’atteindre, les favoris mettront 3 h, et repartent aussitôt, c’est un exploit physique.
Le Piton est un volcan actif, marcher sur le cratère, dans ce paysage lunaire est impressionnant.
Le parcours se poursuit dans des conditions très difficiles, et devient chaotique, où s’alternent, au fil de la nature variée des terrains, les montées, les descentes, le contournement des obstacles tels que crevasses à éviter, à tout prix, longer les falaises de plusieurs centaines de mètres de hauteur !
A bout de 7 h de course, des centaines de coureurs ont abandonné ; un rythme de course de 17 h, sans pause, pour les premiers. Les étapes se succèdent, apportant des obstacles à gérer, le chemin est défoncé, les corps à rude épreuve sont poussés à bout, car le sol détruit les jambes. Le corps devient un automate désarticulé, on ne maîtrise plus rien.
L’organisation de la diagonale des fous
Toute l’île concoure au succès du Grand Raid. Cet évènement nécessite une organisation toute spéciale, en raison de la spécificité du parcours, et du nombre de participants.
Les préparatifs commencent plusieurs mois à l’avance.
C’est l’Association Grand Raid, par son comité directeur, qui dirige l’organisation d’un tel évènement. Elle est aidée par des bénévoles.
La prise en charge est complète, elle prévoit la logistique, la surveillance, l’alimentaire, les secours, le médical et le para-médical. Des postes relais sont établis et équipés, le long du parcours, pour apporter nourriture, boissons, soins et secours aux coureurs. Un hélicoptère surveille les lieux depuis les airs.