Le Parc Naturel Marin de Martinique est créé, par décret, le 5 mai 2017. Il est le dernier né des parcs naturels marins  de France. Sa création révèle l’enjeu environnemental et économique que représente la préservation des patrimoines naturel et culturel marins ainsi que les activités en lien avec la mer.

État des lieux géologique

L’Arc  Antillais, dont la Martinique, a émergé des eaux il y a 3 millions d’années. Il s’est, alors, scindé de l’océan pacifique, par l’édification de l’isthme de Panama. La Martinique,s’est édifiée par une succession de phases volcaniques et sédimentaires. C’est ainsi que son histoire géologique, son climat tropical, et son insularité ont créé un environnement propice à une exceptionnelle diversité en matière de faune, de flore, spécifique à la Mer des Caraïbes.

Périmètre du parc

Avec sa superficie totale de 47 340 km, il est l’un des plus grands parcs naturels marins français, après celui de Mayotte. L’étendue du Parc  s’étend, d’est en ouest, de part et d’autre des côtes  martiniquaises, jusqu’à la limite de sa zone économique.

Pourquoi créer un Parc Naturel Marin en Martinique ?

Pour trois raisons essentielles :

  • Son  patrimoine marin remarquable d’exception
  • Palier aux conséquences environnementales et sanitaires liées à l’augmentation de la population
  • Protéger la Martinique contre la dégradation de son milieu marin

Objectifs d’un Parc Naturel Marin

Les objectifs visés sont la connaissance du milieu marin, la protection des écosystèmes existants et le développement durable des activités liées à la mer.

Concrètement, un parc naturel marin veille au bon état des écosystèmes, des espèces et des habitats patrimoniaux, à la qualité des eaux marines. Il intervient, également, dans l’exploitation durable des activités et des usages liés à la mer, à la fois, sociaux, économiques, scientifiques et éducatifs.le-parc-naturel-marin-de-la-Martinique

Il assure, aussi, le maintien du patrimoine maritime culturel.

Un Conseil de Gestion, composé d’acteurs locaux, assure la gouvernance et le fonctionnement du parc. L’Agence française pour la Biodiversité y apporte les moyens humains et financiers nécessaires.

En quoi ce patrimoine est-il exceptionnel ?

On y trouve les trois écosystèmes majeurs des milieux marins et tropicaux, tels que : mangroves, herbiers de phanérogames, récifs coralliens, ce qui favorise une vie marine abondante.  Les écosystèmes des îlets présentent différents types d’habitats permettant d’assurer les fonctions de nurseries, de frayage.

Ils présentent d’autres types d’habitats, pour la nidification, indispensables à la survie d’espèces emblématiques telles que les oiseaux marins et les trois espèces de tortues marines répertoriées. L’île est une halte migratoire pour certaines espèces d’oiseaux. Elle accueille aussi 21 espèces de mammifères marins. Le sanctuaire Agoa leur assure une protection renforcée dans toutes les eaux des Antilles, sous la juridiction française. Les récifs coralliens martiniquais sont parmi les mieux conservés des petites Antilles, quatre espèces sont inscrites comme espèces en danger d’extinction. Ils jouent un rôle important dans la protection physique des côtes martiniquaises, en atténuant les impacts des cyclones, et en prévenant l’érosion.

Pour en savoir plus : www.aires-marines.fr