L’année 2019 a été marquée par une baisse du chômage en Martinique. Cette situation est due à une population très active sur l’île, soutenue par une forte création d’emplois. Selon le Bureau International du Travail (BIT), les personnes de plus de 15 ans en Martinique sont estimées au nombre de 153 600. Seulement 22 800 d’entre elles sont sans emploi, tandis que 130 800 sont actives. L’île doit néanmoins encore relever certains défis en lien avec le marché du travail.

Marché de l’emploi en Martinique : les secteurs porteurs

Les domaines d’activité les plus productifs en Martinique sont l’agriculture, le tourisme, la pêche, l’agroalimentaire et l’aquaculture.

L’agriculture

Le secteur de l’agriculture figure parmi les fondamentaux de l’économie martiniquaise et tout particulièrement l’exportation de canne à sucre pour le rhum et l’exportation de bananes. D’après les chiffres enregistrés en 2001, 72 % des exportations de ces produits par la France proviennent de la Martinique.

Dans les années 2000, la canne à sucre et la banane ont occupé plus de 29 % de l’agriculture martiniquaise, tandis que les légumes ne constituaient que 10 % de la production, selon les études effectuées par l’Agreste.

Le tourisme

Grâce au nombre important de visiteurs en Martinique, le tourisme est l’un des secteurs dominants de l’île et il a connu un vrai bond ces 25 dernières années. Des efforts sont constamment réalisés pour offrir aux visiteurs des conditions agréables, que ce soit au niveau de l’hébergement avec la présence d’hôtels de toutes catégories, des clubs de vacances et gîtes ruraux, de l’accueil ou des différents événements organisés par les locaux.

L’île accueille ainsi chaque année un nombre important de plaisanciers et de croisiéristes. De nombreuses infrastructures sont également mises en place pour répondre aux besoins du tourisme d’affaires.

La pêche et l’agroalimentaire

Le secteur de l’agroalimentaire, de la pêche et de l’artisanat est essentiellement tourné vers le marché local. Environ 15 % de la population active œuvre dans ce secteur.

Marché de l’emploi en Martinique : les compétences les plus recherchées

Selon les études effectuées par Pôle Emploi, les profils les plus recherchés en Martinique sont :

  • les professionnels de l’animation socioculturelle,
  • les secrétaires et assistantes bureautiques,
  • les techniciens : jardiniers salariés,
  • les employés en restauration : chefs cuisiniers, les apprentis de cuisine, les aides ainsi que les employés polyvalents,
  • les agents d’entretien et de nettoyage locaux,
  • les aides ménagères et les aides à domicile,
  • les employés de santé : aides-soignants,
  • les employés scolaires : surveillants d’établissements,
  • les employés de la restauration : serveurs et serveuses,
  • les ouvriers non qualifiés dans la construction BTP.

Les secteurs qui ont du mal à recruter

Toujours selon Pôle Emploi, certains secteurs ont beaucoup de mal à recruter sur l’île. Il est devenu particulièrement difficile de trouver des cadres de la marine ainsi que des maîtres d’équipage, avec un taux de 100 % en matière de difficulté de recrutement. Il en est de même pour les géomètres, les architectes, les couvreurs, les techniciens en BTP ainsi que les chargés d’études.

Les ouvriers en électronique et électricité, ainsi que les agents de fabrication mécanique et ceux travaillant dans la métallurgie, le verre, la céramique et les matériaux de construction se font aussi rares sur l’île. Il en est de même pour les ouvriers industriels qualifiés et les pilotes d’installation lourde des industries de transformation.

Le taux chômage en Martinique

Une baisse du taux de chômage a été récemment constatée en Martinique. Selon le Bureau international du Travail (BIT), ce taux s’élevait à 17 % de la population active entre 15 à 64 ans en 2017, et a baissé à 15 % en 2019.

Cette diminution s’explique par la stabilité de la population active et l’augmentation des opportunités d’emplois sur le territoire.

La Martinique est ainsi considérée comme étant l’île ayant le moins de chômeurs dans les DOM-TOM. La Guadeloupe, par exemple, affiche un taux de chômage de 21 %. Toutefois, ce taux de 15 % est presque 2 fois supérieur à celui de la France métropolitaine, qui ne dépasse pas les 8 %.

Le chômage en Martinique est surtout lié à l’inadéquation entre la demande et l’offre en main-d’œuvre sur place. Il est également causé par un marché du travail peu développé. Il peut également s’expliquer par l’augmentation des offres nécessitant une forte qualification, mais surtout à l’éloignement géographique de l’île qui rend l’accessibilité à l’emploi difficile sur le territoire.

Il est à noter que ce taux a été obtenu à partir du nombre de chercheurs d’emplois, même s’ils ne sont pas inscrits à Pôle Emploi.